Réponse d'un sauvage landais à un député basque...
Il n’y a pas si longtemps, quelques années tout au plus, soucieux de magnifier la partie du département des Pyrénées-Atlantiques dont il était député et faire sans doute plaisir à de potentiels électeurs parmi les plus radicaux de la cause basque - il s’agissait pour lui de faire pression pour enfin scinder le département des Pyrénées-Atlantiques en deux parties, Bayrou et les béarnais d’un côté, les basques et le piment d’Espelette de l’autre – « I » trouva malin d’opposer le Pays Basque aux Landes qu’il décrivait comme un NO MEN’S LAND (sic), un endroit selon lui désert et sans activités, du moins le croyait-il...
Son objectif était à terme de revendiquer un rattachement aux provinces basques du sud pour enfin clamer auprès d’une Europe de technocrates, la création d’une nouvelle nation; ce n'est pas notre affaire.
L’aventure pour vous Monsieur le député peut consister à traverser l’Adour et ainsi, rendre visite aux quelques sauvages que nous sommes.
Il y a pourtant, je vous le confirme Monsieur le député, quelques ponts sur le fleuve et ce, pour vous éviter à l’avenir de vous noyer si ce n'est dans l’Adour, mais certainement pas dans le ridicule.
Entreprendre un voyage dans nos Landes, fut-il pour vous à l’étranger, serait gage de formation et de découvertes pour l’immédiat voisin que vous êtes.
Vous n’avez de nos landes, sans nul doute, que les références de la littérature du XVIIIe et XIXe siècle – je pense naturellement à « Voyage en Espagne » du très mondain Théophile Gautier et sa description apocalyptique du pays landais. (Il faut absolument lire ou relire cet ouvrage merveilleux pour appréhender les subtilités d’un certain parisianisme qui n’a guère changé depuis 1840).
Alors, Monsieur le député (j’ignore si vous l’êtes encore), apprenez que la forêt landaise est dans son ensemble le premier bassin d’emploi en Aquitaine (35.000), devançant largement les emplois du Pays Basque.
Mais nous n’aurons pas l’outrecuidance d’opposer ces 2 pays ; nous laisserons à l’ignorant que vous êtes la responsabilité de vos sottises.